Une 93e édition du Rallye Monte-Carlo pleine de belles histoires
Outre le 10e titre glané par Sébastien Ogier, cette 93e éditon a vu les frères Rossel monter sur le même podium en WRC2, où le Niçois Eric Camilli se hisse aussi sur la boîte.
Trois décennies de victoires! Après son premier sacre en IRC en 2009, Sébastien Ogier a décroché son 9e rallye Monte-Carlo WRC avec son copilote Vincent Landais, ce dimanche, portant son palmarès à 10 titres sur la plus vieille épreuve automobile du monde hors circuit: le Monte-Carl’. Le fruit d’un talent pur mais surtout d’une passion et d’une abnégation sans bornes.
"Je suis un gamin des Hautes-Alpes qui a grandi près de Gap. Tout petit j’ai vu ce rallye passé près de chez moi et j’avais des étoiles plein les yeux. Je rêvais de faire cela un jour et cela me paraissait un monde inaccessible, mais il faut croire en ses rêves. Je me suis battu pour trouver une opportunité pour me lancer en sport automobile, et voilà où j’en suis aujourd’hui à 41 ans, avec une 10e victoire à Monte-Carlo. Je suis un homme comblé. J’ai du mal à mettre des mots sur ses émotions", s’est réjoui l’octuple champion du monde devant les centaines de spectateurs massés au pied du podium, ce dimanche après-midi sur la place du Casino de Monte-Carlo.
Elfyn Evans, deuxième de cette édition 2025 à 18 secondes de Sébastien Ogier. Photo Jean-François Ottonello.
La récompense au bout d’un tunnel de pièges tendus toute la semaine par les éléments sur les routes de la course inaugurale du championnat du monde. "Ça a été une semaine éprouvante. J’ai l’impression que l’on se répète chaque année en disant que c’est compliqué, mais ce matin encore il y avait quatre pilotes en moins de 30 secondes, a rembobiné Sébastien Ogier au micro du speaker du rallye Monte-Carlo, Franck Daumas. Il n’a rien fallu lâcher et j’ai toujours autant de plaisir à être ici, sur la place du Casino, pour venir chercher ce trophée pour la 10e fois. C’est juste incroyable pour moi. Celle-là, on va la savourer!"
Et Sébastien Ogier n’était pas le seul à vivre un épilogue de rêve ce dimanche. Biberonné au rallye par son père, qu’il accompagnait sur des Spéciales comme spectateur enfant, Adrien Fourmaux a décroché son premier podium (3e) à 29 ans, après une 5e place en 2024. Joie qui contrastait sur la rampe d’arrivée avec la 6e place au bout du calvaire du tenant du titre et champion du monde belge, Thierry Neuville.